L’essor des Junior-Entreprises : une tendance de long terme ?
En 1967 naissait la première Junior-Entreprise française ; aujourd’hui, il y a plus de 200 Junior-Entreprises et 25 000 « junior entrepreneurs » en France. A l’échelle mondiale, ces chiffres passent à 1700 J.E. dans 44 pays réunissant 65 000 étudiants. Ce véritable Mouvement ne compte pas s’arrêter aujourd’hui et construit mandat après mandat de nouveaux objectifs de progrès, d’engagement et de responsabilité. Mais qu’est-ce qu’une Junior-Entreprise et sur quoi repose cet élan ?
De quoi parle-t-on ?
Les Junior-Entreprises sont des structures particulières au statut garanti par la Confédération Nationale des Junior-Entreprises. Cette association loi de 1901 encadre les 200 J.E. françaises en créant un lien entre elles (congrès, formations, soutien,…) et en réalisant un audit une fois par an pour s’assurer du bon fonctionnement et de la probité de chaque structure. Une mention est attribuée à chaque J.E. après cet audit : HEC Junior Conseil a reçu la meilleure mention possible (« Satisfaisant ») en juin 2022 pour récompenser la bonne tenue de ses comptes et dossiers. C’est en effet sous la responsabilité des administrateurs de chaque J.E. que se trouve le suivi des études réalisées, l’exercice comptable et la conservation de tous les documents légaux concernant leurs missions. Finalement, on parle de structures gérées par des étudiants qui bénéficient d’une insertion professionnelle accélérée, sans parler de l’expérience humaine qui l’accompagne.
Il convient d’insister sur l’aspect pédagogique d’une Junior-Entreprise pour expliquer son statut dérogatoire. Les étudiants administrateurs de chaque J.E. s’appuient sur l’établissement d’enseignement supérieur auquel ils appartiennent pour faire intervenir des étudiants qualifiés pour chaque étude. Ainsi, à HEC Paris, nous demandons à des M2 en Majeure Sustainability d’intervenir pour des projets éco-responsables pendant que les M2 ayant réalisé une césure en cabinet de conseil réalisent Business Plans et Pitch Decks. La professionnalisation dépasse les administrateurs et touche tous les adhérents à HEC Junior Conseil. Selon Emilie Paris, présidente de la CNJE que nous remercions d’avoir répondu à nos questions, « une J.E. apporte aux étudiants des compétences précieuses en plus d’apporter au monde professionnel une jeunesse et une fraîcheur essentielles ». Voilà certainement ce qui explique le développement de ces structures en France et ailleurs.
L’essor des Junior-Entreprises
Emilie Paris justifie le succès des J.E. par « l’agilité des étudiants du fait de leur jeunesse, leur besoin d’innovation et leur perpétuelle évolution pour satisfaire leur client et leur environnement ».
En se multipliant, les Junior-Entreprises ont couvert de plus en plus de secteurs, déployé de nouveaux outils et innové dans leur fonctionnement interne pour atteindre des objectifs de qualité, de performance et de transformation de la société – une notion essentielle qu’il s’agira de développer dans le prochain paragraphe. A titre indicatif, le chiffre d’affaires d’HEC Junior Conseil est en croissance constante. Loin de n’être qu’une question d’argent, il s’agit de reconnaître aux étudiants administrateurs leur progression notable en termes de relation-client, de nombre d’appels d’offres transformés en contrats signés et de capacité à maintenir une structure pérenne qui continue de satisfaire les exigences de la CNJE. Mais Emilie Paris souligne une conséquence moins évidente de l’essor des Junior-Entreprises, c’est la mise en réseau de celles-ci. Elle affirme : « la richesse de l’expérience J.E., c’est aussi de rencontrer des étudiants qu’on aurait jamais rencontrés ailleurs, d’où l’intérêt de participer à la vie du Mouvement ».
Il faut rassembler le Mouvement et renouer avec les traditions pour que chacun comprenne qu’il n’est pas membre d’une J.E. dans un établissement mais d’un ensemble de 200 J.E.
L’ampleur des Congrès Nationaux, qui se tiennent deux fois par an et réunissent près de 2300 étudiants, en dit long sur le nombre de profils qu’un étudiant est susceptible de rencontrer grâce à la J.E.. Ces événements existent grâce à l’investissement renouvelé tous les ans des mandats du bureau de la CNJE qui encouragent et soutiennent l’engagement actif des étudiants au Mouvement. Pour 2024, l’horizon est défini : « il faut rassembler le Mouvement et renouer avec les traditions pour que chacun comprenne qu’il n’est pas membre d’une J.E. dans un établissement mais d’un ensemble de 200 J.E. », ajoute la Présidente de la CNJE. Voilà autour de quoi se construisent les ambitions des Junior-Entreprises françaises pour demain.
Le futur des Junior-Entreprises
Aujourd’hui, le label J.E. est bien ancré et le concept séduit de plus en plus d’étudiants en quête de professionnalisation et de responsabilité. Les J.E. progressent perpétuellement : pour Emilie Paris, « une bonne J.E. est une J.E. qui respecte les critères de la norme, une très bonne J.E. est une J.E. qui, au-delà d’exister pour elle-même, apporte à son écosystème ». Le Mouvement des Junior-Entreprises cherche en effet à garantir le statut particulier des J.E. mais va plus loin en demandant aux étudiants d’enrichir leurs campus, le réseau des J.E. et la société dans son ensemble. Ce Mouvement se veut de plus en plus acteur et travaille activement autour de 4 thèmes (Livret Stratégie 2024) : l’insertion professionnelle en multipliant les opportunités pour les étudiants, les liens avec l’enseignement supérieur en soignant les relations entre les J.E. et leurs établissements, la responsabilité sociale des entreprises en satisfaisant les nouvelles exigences de ceux qui font appel à nous, et enfin l’égalité hommes-femmes en collaboration avec l’association Jamais sans elles qui promeut la mixité dans le monde du travail. Pour encourager les Junior-Entreprises à suivre et contribuer à ce Mouvement, des prix sont décernés comme le prix BNP Paribas de la RSE, le prix ENGIE du Meilleur Partenaire de l’Enseignement Supérieur ou encore le prix EY de la Meilleure Etude en Conseil.
L’esprit de la J.E. qui va plus loin et qui a un impact sur la société
HEC Junior Conseil prend part à ce Mouvement en travaillant mandat après mandat pour en satisfaire les différents objectifs. Ainsi, les étudiants intervenants varient pour que les 1600 adhérents à HEC Paris aient une chance de toucher au monde du travail à travers la J.E. ; des réunions régulières ont lieu entre les membres de la J.E. et ceux de l’administration d’HEC pour renforcer notre collaboration ; les projets de RSE se multiplient ainsi que les études réalisées pour des entreprises dont c’est l’essence ; enfin, la mixité est un enjeu crucial pour chaque mandat, notamment au bureau de l’association. Et en allant au-delà du campus, HEC Junior Conseil met un point d’honneur à réaliser des études pour une immense variété d’entreprises et de particuliers. Nous misons sur l’innovation : les start-up sont nombreuses dans le fichier client d’HJC et collaborer avec des incubateurs comme l’incubateur ESS nous assure la pérennité de cet engagement, de la French Tech à la naissance de projets éco-responsables.
« L’esprit de la J.E. qui va plus loin et qui a un impact sur la société », pour citer une dernière fois Emilie Paris, voilà ce que visent activement HEC Junior Conseil et les 200 J.E. de France, voilà ce qui garantit l’avenir prospère des Junior-Entreprises.
Après avoir été elle-même membre de la Junior-Entreprise de la Burgundy School of Business, Emilie Paris est élue présidente de la Confédération Nationale des Junior-Entreprises à 22 ans. A la tête de la plus grosse association étudiante de France, elle a pour ambition de consolider le Mouvement des Junior-Entreprises et de contribuer aux transformations de la société. Un grand merci pour sa contribution à la rédaction de cet article.
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